Ilfaut d'abord mettre en évidence le récit du bon chanoine J.-B. Pardiac (Pardiac, loc. cit. 1886, p. 503 et suivantes) : « Vers le XIÚme et le XIIÚme siÚcle [Note : Tout récit qui fixe au temps des Croisades l'origine de sainte ThÚcle et du pÚlerinage normand est fantaisiste et fourni sans preuves], dit-il, une sainte fille nommée ThÚcle, native de Normandie, emporta de Jérusalem

1Ce livre s’impose au lecteur par sa rĂ©ussite matĂ©rielle, Ă  commencer par sa jaquette rigide Ă  dominante orangĂ©e reprĂ©sentant Anne de Bretagne. Certes, le choix de reprĂ©senter la derniĂšre duchesse de Bretagne deux fois reine de France n’est pas pour surprendre, tant elle domine de sa stature le corpus des duchesses de Bretagne entre le xe et le dĂ©but du xvie siĂšcle. Mais lĂ  oĂč on se serait attendu Ă  une superbe miniature tirĂ©e par exemple des Grandes Heures d’Anne de Bretagne rĂ©alisĂ©e par Jean Bourdichon, c’est son portrait stylisĂ© sur une affiche touristique de 1930 qui fait office de couverture. Cette image iconique est un rĂ©vĂ©lateur du projet de Laurence Moal au-delĂ  de la connaissance du contour historique de ces duchesses, qui n’avait encore jamais fait l’objet d’une synthĂšse sĂ©rieuse, la dĂ©marche la plus novatrice du livre consiste Ă  rĂ©vĂ©ler leurs reprĂ©sentations et leur instrumentalisation depuis le Moyen Âge, Ă  l’origine d’une vĂ©ritable mythologie rĂ©gionale. 2AprĂšs sa thĂšse importante sur L’Étranger en Bretagne aux xive et xve siĂšcles en 2008, l’auteure s’est exercĂ©e avec brio Ă  cet exercice de style alliant synthĂšse historique et dĂ©construction de mythes historiographiques, dĂ©jĂ  sous la forme de livres richement illustrĂ©s parus aux PUR avec Auray, 1364. Un combat pour la Bretagne, en 2012, ce fut d’abord l’étude de la bataille la plus dĂ©cisive de la guerre de Cent Ans pour la Bretagne, suivie en 2015 par son Du Guesclin, images et histoire. L’auteure rĂ©ussit ici Ă  nouveau un excellent compromis par son style fluide et rigoureux et la prĂ©sence de trĂšs nombreuses illustrations, l’ouvrage s’adresse aussi bien Ă  un lectorat fĂ©ru d’histoire de la rĂ©gion qu’aux historiens de la Bretagne mĂ©diĂ©vale ou de l’histoire des femmes et du pouvoir. 3La question centrale au cƓur de l’ouvrage est en effet celle de la nature du pouvoir exercĂ© par des femmes proches de la souverainetĂ©. Bien qu’elles aient accĂšs aux responsabilitĂ©s en des circonstances exceptionnelles, lors de courtes pĂ©riodes d’interrĂšgne, ces duchesses sont par essence un moyen de transmission du pouvoir et de continuitĂ© dynastique par la maternitĂ©, tandis que leur rĂŽle au quotidien consiste en la reprĂ©sentation du pouvoir princier. DĂšs lors, se pose la question de l’amplitude de leur autonomie dans et autour du pouvoir, de leur latitude Ă  mener une existence quotidienne au-delĂ  des normes imposĂ©es par les exigences du milieu curial, en particulier par l’accession Ă  une indĂ©pendance financiĂšre et le choix d’une vie culturelle et spirituelle autonome. Autrement dit, l’enjeu central du livre est bien de mesurer la capacitĂ© d’agir agency de ces actrices de l’histoire de la Bretagne mĂ©diĂ©vale. 4Pour ce faire, L. Moal s’est appuyĂ©e sur une grande variĂ©tĂ© de documents disponibles, plus nombreux pour les deux derniers siĂšcles, avec une large part accordĂ©e aux sources iconographiques. On apprĂ©ciera particuliĂšrement la qualitĂ© et la prĂ©cision des lĂ©gendes et notices accompagnant ces nombreuses images, d’autant que L. Moal a le plus souvent la volontĂ© de montrer les ressorts de la construction de beaucoup d’entre elles. Mais on aurait pu espĂ©rer la mention des rĂ©fĂ©rences des figures au fil du texte, pour permettre une lecture articulĂ©e entre iconographie et rĂ©cit textuel. L’organisation du propos se fait en trois parties. La premiĂšre, Les duchesses dans la sphĂšre publique. Des actrices politiques Ă  part entiĂšre » p. 18-83, 63 figures, prĂ©sente les portraits des duchesses sur cinq siĂšcles, mais aussi les parcours de vie selon les Ăąges, fortement marquĂ©s par l’enjeu du mariage. Puis, nous suivons ces duchesses De l’espace privĂ© Ă  l’espace public » p. 84-165, 73 figures, en passant de leur intimitĂ© Ă  leur exposition Ă  la cour. Enfin, la troisiĂšme partie, Des duchesses hĂ©roĂŻques, entre imaginaire et folklore » p. 166-213, 63 figures, est consacrĂ©e Ă  la postĂ©ritĂ© de quelques-unes d’entre elles. Le Petit prĂ©cis illustrĂ© du temps des duchesses » p. 223-286, constituĂ© d’une cinquantaine d’encarts accompagnĂ©s le plus souvent d’images, est Ă  la fois un lexique de termes techniques et biographiques bien utiles pour des lecteurs non-spĂ©cialistes, mais aussi un approfondissement de certains points de l’analyse. L’ouvrage s’achĂšve par un riche appareil critique p. 291-325, composĂ© d’une liste biographique des duchesses, de tableaux gĂ©nĂ©alogiques, de repĂšres chronologiques, des sources et de la bibliographie, de deux index lieux et personnes et des tables des illustrations et des matiĂšres. 5La premiĂšre partie dĂ©bute par une typologie, qui va de l’épouse et mĂšre Ă  la duchesse rĂ©gnante. La duchesse modĂšle est celle qui donne naissance Ă  plusieurs enfants, de prĂ©fĂ©rence des hĂ©ritiers mĂąles il faut Ă  tout prix la remplacer en cas de dĂ©cĂšs, pour un remariage que l’on espĂšre fertile. À l’inverse, en cas de mort ou d’absence du duc, ou pendant la minoritĂ© du fils hĂ©ritier, elle exerce temporairement l’autoritĂ©. Parfois, unique hĂ©ritiĂšre, la duchesse peut transmettre le pouvoir au conjoint ou Ă  ses enfants, en accord avec la coutume de Bretagne c’est le cas pour six duchesses du xie au xive siĂšcle, avant que les Montfort ne rĂ©affirment la prĂ©fĂ©rence masculine au milieu du xve siĂšcle. Les enjeux autour de leur mariage Ă©tant Ă©normes, ce n’est sĂ»rement pas dans le cadre de cette institution que l’autonomie fĂ©minine peut s’affirmer. La duchesse Ă©tant au service de la continuitĂ© de l’État, bien la marier, c’est perpĂ©tuer la dynastie. En termes diplomatiques, il faut rechercher des Ă©pouses ducales hors de Bretagne, selon une logique d’élargissement croissant des alliances Ă  l’échelle de l’Europe de l’Ouest au cours des siĂšcles. Ces projets matrimoniaux permettent de ramener la paix ou de protĂ©ger le duchĂ© des convoitises, quitte Ă  ĂȘtre ensuite annulĂ©s en cas d’opportunitĂ© jugĂ©e plus bĂ©nĂ©fique. Ces alliances matrimoniales sont aussi une bonne opĂ©ration financiĂšre tout contrat de mariage est Ăąprement nĂ©gociĂ© et nĂ©cessite souvent de nombreux Ă©changes d’ambassadeurs. L’une des facettes publiques du mĂ©tier de duchesse consiste Ă  administrer leur seigneurie et Ă  gĂ©rer leur patrimoine. Si la question de l’influence de la duchesse sur son Ă©poux dans l’exercice de ses fonctions semble insoluble au mĂȘme titre que pour les maĂźtresses, ce personnage joue parfois un rĂŽle de mĂ©diation en intervenant dans les nĂ©gociations et la signature des traitĂ©s c’est ainsi que Jeanne de Montfort et Jeanne de PenthiĂšvre en viennent Ă  revendiquer les droits du duchĂ© de leur Ă©poux lors de la guerre de Succession au milieu du xive siĂšcle. 6Il y a lieu de se demander si la distinction entre espace privĂ© et espace public, au cƓur de la deuxiĂšme partie, s’avĂšre fondĂ©e pour une duchesse. La cour, qu’elle soit itinĂ©rante ou Ă  demeure Ă  Nantes, est un lieu de reprĂ©sentation continue pour la duchesse elle doit se plier Ă  un cĂ©rĂ©monial solennel et codifiĂ©, tout particuliĂšrement lors des rĂ©ceptions et des fĂȘtes princiĂšres. En permanence, elle y est entourĂ©e de nombreux proches, d’officiers et de ses serviteurs aux effectifs croissants au fil des siĂšcles. MĂȘme les Ă©vĂ©nements a priori les plus intimes respectent un protocole public, aussi bien la consommation du mariage vers 15 ans que les accouchements, un rituel d’autant plus frĂ©quent que la mortalitĂ© des enfants en bas Ăąge est Ă©levĂ©e. Quant aux relations avec leur progĂ©niture, elles restent brĂšves et sommaires en raison de leur mise en nourrice prĂ©coce, puis de l’envoi de certaines filles dans des Ă©tablissements monastiques. Le mari princier est lui aussi trĂšs souvent absent, a fortiori quand il dĂ©veloppe une relation adultĂ©rine
 alors que la surveillance de la fidĂ©litĂ© de la princesse est cruciale pour assurer la continuitĂ© dynastique. 7Dans ces conditions, les espaces d’autonomie pour une duchesse se font rares. Elle dispose d’un hĂŽtel spĂ©cifique, condition d’une certaine indĂ©pendance Ă©conomique, permettant ainsi de financer son train de vie luxueux et tenir son rang symbolique, en somme de rĂ©pondre Ă  ses obligations de reprĂ©sentation. C’est peut-ĂȘtre finalement dans la dĂ©votion et le mĂ©cĂ©nat, difficilement sĂ©parables, qu’elle dispose d’une vĂ©ritable capacitĂ© d’action. L’auteure aurait pu y consacrer plus de dĂ©veloppements en se fondant notamment sur les travaux de Cynthia J. Brown. Leur bibliothĂšque, constituĂ©e de manuscrits de plus en plus richement dĂ©corĂ©s, est souvent plus fournie que celle de leur Ă©poux comme l’a montrĂ© Diane Booton dans un ouvrage non recensĂ© de 2010. Leur autonomie spirituelle dĂ©borde les marges de ces livres, le plus souvent de priĂšres ; les princesses s’émancipent de la chapelle curiale et des confesseurs attitrĂ©s pour aller investir et s’investir dans des Ă©tablissements monastiques bĂ©nĂ©dictins puis cisterciens, qu’elles rejoignent parfois Ă  la fin de leur vie, avant de soutenir de plus en plus les ordres mendiants. Pour dix des vingt-huit duchesses rĂ©pertoriĂ©es entre le xie et le xve siĂšcle, le veuvage est peut-ĂȘtre le temps d’une plus grande indĂ©pendance, grĂące Ă  l’usufruit de leur douaire un thĂšme sur lequel deux rĂ©fĂ©rences manquent, la thĂšse de droit de Nicolas Kermabon, Le douaire des duchesses de Bretagne xiiie-xve siĂšcles, soutenue en 2007 et l’article de Claire Leriche-Corvisier de 2013 dans le Bulletin de la SociĂ©tĂ© ArchĂ©ologique et Historique de Nantes et de Loire-Atlantique, une indĂ©pendance parfois chĂšrement prĂ©servĂ©e, comme le prouve la rĂ©sistance d’Isabeau d’Écosse Ă  un projet de remariage. 8Enfin, la troisiĂšme partie, sans aucun doute la plus innovante, s’attache Ă  dĂ©construire des reprĂ©sentations lĂ©gendaires, voire mythologiques, de quelques-unes de ces figures. Deux duchesses sont ainsi prĂ©sentĂ©es comme des hĂ©roĂŻnes de guerre dans le cadre du conflit de Succession de Bretagne au milieu du xive siĂšcle. Or, cette lĂ©gendaire guerre des deux Jeanne » doit beaucoup aux Ă©crits des chroniqueurs mĂ©diĂ©vaux, en particulier Froissart et Jean Le Bel, mais leurs portraits n’ont pas la mĂȘme couleur, puisque Jeanne de Flandre, Ă©pouse de Jean de Montfort, est cĂ©lĂ©brĂ©e pour ses exploits lors du siĂšge d’Hennebont en 1342, tandis que Jeanne de PenthiĂšvre fait l’objet d’une lĂ©gende noire en relation avec la dĂ©faite et la mort de son Ă©poux Charles de Blois Ă  la bataille d’Auray en 1365. Deux autres figures ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme de saintes duchesses ». Dans le cas d’Ermengarde au xiie siĂšcle, le rĂŽle d’Albert le Grand au xviie siĂšcle a Ă©tĂ© essentiel mais insuffisant pour la promotion de son culte. En revanche, pour Françoise d’Amboise, les efforts conjuguĂ©s des hagiographes de la RĂ©forme catholique, puis de l’Église de Nantes au xixe siĂšcle, ont permis la bĂ©atification de la pieuse duchesse du xve siĂšcle, au risque d’une dĂ©formation du personnage historique. Le rĂŽle fondateur du xixe siĂšcle pour l’invention d’une tradition fonctionne aussi pour les deux duchesses guerriĂšres prĂ©cĂ©demment citĂ©es, mais surtout pour la figure mythique et folklorique de la duchesse Anne. Elle est initiĂ©e par les celtomanes qui la prĂ©sentent comme une Bretonne proche du peuple la duchesse aux sabots », avant d’ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e par la propagande rĂ©publicaine comme l’incarnation d’une Bretagne soumise de bonne grĂące aux intĂ©rĂȘts français, puis de nourrir l’inspiration de l’iconographie touristique et publicitaire, pour le plus grand profit de la marque Bretagne ». 9En somme, ces cinq duchesses ont fait l’objet d’une construction historiographique dont on retrouve quelques bribes chez les auteurs mĂ©diĂ©vaux, mais qui s’est cristallisĂ©e dans les siĂšcles postĂ©rieurs, tout particuliĂšrement au xixe siĂšcle. Ce siĂšcle est en effet marquĂ© par une Ă©criture romantique de l’histoire, propice Ă  l’émergence de figures exceptionnelles Ă  la personnalitĂ© prĂ©sentĂ©e comme hors du commun ; puis, la puissance retrouvĂ©e de l’Église catholique a permis la sanctification de personnages ; enfin, en Bretagne tout particuliĂšrement, la production historiographique est redynamisĂ©e par une approche rĂ©gionaliste voire nationaliste, incarnĂ©e par Arthur de La Borderie, qui doit mettre en avant des hĂ©ros et hĂ©roĂŻnes bretons pour contrebalancer ceux et celles de la France rĂ©publicaine. Le portrait lĂ©gendaire de ces cinq personnalitĂ©s dĂ©tonne donc fortement dans l’album des duchesses ordinaires de Bretagne. Nous pouvons avancer l’hypothĂšse qu’elles sont en rupture avec le modĂšle de la duchesse. Elles s’inscrivent en effet dans un rĂ©gime de genre hyperbolique ou dĂ©calĂ© ici, elles sont plus guerriĂšres que ne le voudrait la norme et en cela en viennent Ă  s’apparenter au genre masculin Ă  l’instar de Jeanne d’Arc ; lĂ , elles incarnent un idĂ©al de dĂ©votion qui les rapproche d’un modĂšle de saintetĂ© qui transgresse les bornes de leur fonction de duchesse. Quant Ă  l’inclassable Anne, duchesse de Bretagne et reine de France, l’imbrication entre son destin matrimonial et la disparition de la principautĂ© indĂ©pendante lui confĂšre une incomparable aura, entretenue par son utilisation publicitaire et la prolifĂ©ration rĂ©cente de biographies. 10Ainsi, la richesse de cet ouvrage transcende son sujet pour soulever des questions historiographiques et mĂ©thodologiques importantes. NĂ©anmoins, un goĂ»t d’inachevĂ© se fait sentir sur l’approche critique de l’historiographie bretonne des duchesses. Au-delĂ  des cinq figures atypiques retenues, un dĂ©veloppement global sur l’ensemble des duchesses aurait permis de connaĂźtre les reprĂ©sentations dominantes sur la longue durĂ©e, Ă  commencer par les chroniqueurs bretons du temps des Montfort, de l’Anonyme de Saint-Brieuc Ă  Alain Bouchart. En effet, ces auteurs ne prĂ©sentaient guĂšre ces princesses comme des figures exceptionnelles, ni mĂȘme comme des femmes de pouvoir ; bien au contraire, ils prĂ©fĂ©raient se centrer sur les faiblesses du genre fĂ©minin, voire sur les vices des femmes proches du pouvoir, en dĂ©nonçant plus particuliĂšrement leur propension Ă  une irrĂ©pressible colĂšre ou leur nature luxurieuse, autant de pĂ©chĂ©s incompatibles avec les exigences du mĂ©tier de souveraine. 11De mĂȘme, il aurait Ă©tĂ© utile de dĂ©celer les partis pris idĂ©ologiques de grands historiens bretons comment ces femmes de pouvoir ont-elles Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es dans le rĂ©cit historique catholique, nationaliste ou positiviste au xixe et encore au xxe siĂšcle ? Ainsi, pour en rester au seul Arthur de La Borderie, on perçoit qu’il a eu tendance Ă  masculiniser les duchesses hĂ©ritant du pouvoir, comme le dĂ©montrent quelques citations de son Histoire de Bretagne intĂ©grĂ©es dans l’ouvrage de L. Moal ainsi, au dĂ©but du xie siĂšcle, la duchesse Havoise gouverne-t-elle avec une grande prudence et une virile sagesse » p. 77, tandis que l’historien vante chez Jeanne de Flandre ce fier langage et cette virile attitude [qui] excitent dans le parti des Montfort un vif enthousiasme » p. 173. MĂȘme si l’Auteure qualifie La Borderie de machiste impĂ©nitent », elle se laisse pourtant aller Ă  quelques facilitĂ©s historiennes, en rĂ©percutant parfois sans recul ses opinions. Ainsi, la comtesse de Kent est la plus belle femme du royaume » p. 55 ou, au sujet du mariage de la toute jeune Anne de Bretagne avec l’empereur Maximilien p. 61, cette union flattait son imagination d’enfant ; devenir reine et un jour impĂ©ratrice c’était un beau rĂȘve
 » et aux p. 24, 25, 75, 88. Alors que l’anglophobie de La Borderie est bien mise en Ă©vidence p. 262-263, la dĂ©construction des reprĂ©sentations sur les duchesses ne conduit pas jusqu’à son terme une analyse critique en termes de genre. 12En dĂ©pit de ces quelques rĂ©serves, qui sont peu de chose eu Ă©gard Ă  l’ampleur et Ă  la qualitĂ© du travail, cette synthĂšse marque Ă  n’en pas douter une Ă©tape fondamentale dans l’histoire du genre en Bretagne, en y intĂ©grant dĂ©sormais des femmes de pouvoir de la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale. Les recherches sur les femmes et le genre en Bretagne sont cependant loin d’ĂȘtre Ă©puisĂ©es, comme le dĂ©montrent les deux thĂšses en cours sur les femmes de pouvoir signalĂ©es par L. Moal p. 17, note 13 ; les Ă©tudes de genre devront dĂ©sormais intĂ©grer pleinement les femmes qui ont vĂ©cu loin des demeures aristocratiques et de la cour ducale, qu’elles soient paysannes ou bourgeoises, religieuses ou marginales, jeunes ou vetulae, afin de mieux cerner l’histoire de toutes les Bretonnes au Moyen Âge.

c'Ă©tait Anne de Bretagne avec ses sabots" . en attendant.. je ne connais pas, celle que j'avais apprise oĂč il Ă©tait question de sabots c'Ă©tat "en passant par ma Lorraine" Tu nous chanteras un de ces jours celle de cette Duchesse Anne de Bretagne, on entonnera avec toi. En attendant, je te fais plein de bisettes (j'utilise ce mot car on ne voit que toi lorsque l'on met ce mot
5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 1603 L'expression "Anne de Bretagne, duchesse en sabots" est une invention de la fin du XiX Úme siÚcle, alors qu'Anne de Bretagne est décédée en 1514. On la doit aux mouvements régionalistes qui recherchaient une icÎne. Membre de l'Union Régionaliste bretonne , il n'est pas étonnant que Jacques Pohier ait abondamment utilisé la représentation positive d'Anne de Bretagne. Assiette signée Henriot mais pouvant aussi se trouver avec la signature HR Quimper. Circa 1930. 23 cm de diamÚtre. / The expression "Anne of Brittany, Duchess in clogs" is an invention of the end of the 19th century, when Anne of Brittany died in 1514. The must be the regionalist movements looking icon. Member of the Breton regionalist Union it is not surprising that Jacques Pohier extensively used the positive representation of Anne of Brittany. Signed plate Henriot but can also be found with the HR Quimper signature. Circa 1930. 23 cm in diameter. Published by pse - dans Pohier Jacques Henriot

Ilsn'ont plus de souveraine, duchesse en sabots, C'était Anne de Bretagne, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois ! Vidéo recommandée par un internaute (si disponible) Texte lu 4386 fois ! Recommander cette page à un(e) ami(e) Commentaires sur cette comptine : --> Pas de commentaires actuellement ! Vous avez un commentaire sur cette

12 janvier 2014 490 Vues Amzer-lenn / Temps de lecture 5 min Lu dans Le TĂ©lĂ©gramme En 1514, il y a cinq cents ans, Anne de Bretagne s’éteint au terme d’une existence particuliĂšrement mouvementĂ©e. MariĂ©e Ă  un empereur et deux rois de France, elle demeure la derniĂšre souveraine d’un duchĂ© de Bretagne quasi indĂ©pendant dont elle a vaillamment dĂ©fendu le statut. Elle demeure la plus cĂ©lĂšbre Bretonne de l’Histoire de France. Anne de Bretagne est nĂ©e en 1477, au Moyen Âge, dans un duchĂ© de Bretagne indĂ©pendant et prospĂšre ; elle meurt reine de France, dans une Europe de la Renaissance oĂč se multiplient prouesses artistiques, dĂ©couvertes gĂ©ographiques et avancĂ©es scientifiques. Anne de Bretagne » disparaĂźt au terme de 37 annĂ©es particuliĂšrement denses. La petite BretteElle est encore une enfant lorsque son pĂšre dĂ©cĂšde, quelques mois aprĂšs la terrible dĂ©faite de Saint-Aubin-du-Cormier. DĂšs lors, le destin ne va guĂšre l’épargner et va contribuer Ă  forger un caractĂšre Ă©tonnant. EntourĂ©e de conseillers fidĂšles et attachĂ©s aux libertĂ©s bretonnes, elle continue la lutte contre les troupes françaises. Vaincue militairement, elle doit capituler en 1491. Elle fait partie du butin du vainqueur, le roi de France Charles VIII qui l’épouse quelques mois plus tard, sans mĂȘme attendre de dispense papale annulant son prĂ©cĂ©dent petite Brette » fait d’abord le dos rond. Elle encaisse les brimades d’un mari plutĂŽt frustre, heureusement rĂ©guliĂšrement parti guerroyer en Italie. Elle apprend Ă  se faire respecter. Saint-Gelais nous dit qu’elle Ă©tait crainte des courtisans. BrantĂŽme, dont une partie de la famille a servi Anne, Ă©voque Ă©galement une certaine duretĂ© envers ses serviteurs, qu’elle sait cependant rĂ©compenser royalement lorsqu’elle est satisfaite. Avec Charles VIII, qu’elle n’aime pas, Anne de Bretagne tente de tenir son rang de duchesse et de reine. Elle alterne Ă©galement les grossesses – une dizaine au cours de sa vie -, mais aucun enfant qu’elle a avec Charles VIII ne fois sacrĂ©e reineOn ne la devine guĂšre affligĂ©e lorsque son royal Ă©poux dĂ©cĂšde d’un bĂȘte et anodin accident dans leur chĂąteau d’Amboise. Charles VIII a, semble-t-il, glissĂ© et s’est cognĂ© la tĂȘte dans un escalier. Anne a 21 ans. Elle est veuve. Elle se remarie au successeur de Charles, Louis XII dĂšs 1499. Par nĂ©cessitĂ© politique sans doute, mais pas seulement car il semble y avoir du sentiment entre ces deux-lĂ . Avant d’ĂȘtre roi de France, Louis n’a-t-il pas Ă©tĂ© un aristocrate frondeur, un temps rĂ©fugiĂ© Ă  la cour d’un duc de Bretagne pour lequel il combattra contre Charles VIII jusque 1487 ? Fait unique dans l’Histoire de France, Anne exigera d’ĂȘtre sacrĂ©e reine de France une seconde fois Ă  XII se montre en tout cas beaucoup plus respectueux des droits de son Ă©pouse et de son duchĂ©. Cette derniĂšre y rĂ©tablit une certaine forme de souverainetĂ© et va dĂ©sormais gĂ©rer directement les affaires d’une pĂ©ninsule qui dispose de ses propres institutions. Catholique fervente, elle nomme elle-mĂȘme des ecclĂ©siastiques de confiance Ă  la tĂȘte des Ă©vĂȘchĂ©s bretons. C’est en duchesse souveraine qu’elle correspond avec les papes de son Ă©poque, auxquels elle multiplie les signes de ferveur et de fidĂ©litĂ©, mĂȘme lorsque ceux-ci appartiennent Ă  la famille des d’ĂȘtre la pauvre duchesse en sabot » dĂ©crite plus tard, Anne de Bretagne est en fait une fine politique qui a su renĂ©gocier les clauses de son contrat de mariage. Il y a, chez elle, du Prince de ce Machiavel qu’elle a probablement rencontrĂ©. Elle s’oppose ainsi farouchement au mariage de sa fille Claude au futur François Ier qui annexera le duchĂ© en 1532. D’ailleurs, si Anne avait eu deux hĂ©ritiers mĂąles, la Bretagne aurait recouvert son indĂ©pendance. GrĂące Ă  Anne de Bretagne et aux rĂ©sistances que rencontre le pouvoir royal, la Bretagne obtient un statut d’autonomie fiscale qui va perdurer pendant trois Louis XII, Anne comprend que le temps des humiliations est passĂ©. Les Bretons, qui lui sont restĂ©s fidĂšles dans les Ă©preuves, se voient dĂ©sormais rĂ©compensĂ©s. En revanche, elle peut se montrer particuliĂšrement rancuniĂšre. En 1506, elle obtient la condamnation de Pierre de Rohan, pourtant marĂ©chal de GiĂ©. Il appartient Ă  une famille qu’elle exĂšcre pour avoir trahi les intĂ©rĂȘts du duchĂ©. Elle n’hĂ©site pas Ă  utiliser la corruption, l’intimidation et son accĂšs privilĂ©giĂ© au roi contre lui. Elle estoit prompte Ă  la vengeance et pardonoit malaisĂ©ment », commente sobrement popularitĂ© posthumeSavante sans ĂȘtre lettrĂ©e, Anne a Ă©galement le souci de la postĂ©ritĂ©. Elle finance plusieurs ouvrages historiques sur la Bretagne Le Baud, Bouchart, De Belges qui contribuent Ă  alimenter une flamme souverainiste, ravivĂ©e par Bertrand d’ArgentrĂ© Ă  la fin du XVIe siĂšcle. DĂšs cette Ă©poque, la mĂ©moire populaire commence Ă  l’idĂ©aliser. À partir du XVIIe, on lui consacre de nombreux rĂ©cits, romans, piĂšces de théùtre et, surtout, chansons populaires. Dans le coeur des Bretons, le temps de la duchesse Anne » devient celui d’une Ă©poque mythique, mĂȘlant rĂȘves de prospĂ©ritĂ© et de libertĂ©. Et la plupart des villes de Bretagne conservent une maison de la duchesse Anne » en souvenir de son Tro Breizh triomphal, en 1505. Erwan Chartier-Le Floch Articles du mĂȘme auteur Yvon, l’un des cĂ©lĂšbres FrĂšres Morvan, vient de disparaĂźtre Amzer-lenn / Temps de lecture 1 min Yvon Morvan, l’un des deux derniers FrĂšres 
 LES PORTES DU SACRE » de Bernard Rio il est encore temps de rĂ©server votre exemplaire Amzer-lenn / Temps de lecture 1 minSi vous n’avez pas encore prĂ©-commandĂ© votre ouvrage 

Lunion du lys et de l’hermine. Pendant plus de mille ans, la Bretagne a dĂ©fendu son indĂ©pendance. Mais, Ă  l’aube du XIVe siĂšcle, elle devra s’incliner face Ă  la France. Le rĂ©cit d’une soumission en huit Ă©tapes. Francisque Oeschger PubliĂ© le 04/11/2019 Ă  18h34 - Mis Ă  jour le 13/05/2020. Sauvegarder l'article.
"Secrets d'histoire" sur France2 avec StĂ©phane Bern consacre son numĂ©ro d'octobre Ă  Anne de Bretagne. L'Ă©mission, tournĂ©e Ă  Nantes et Blois, retrace la vie de la reine de France. Mais bien qu' attachĂ©e Ă  ses terres, certains clichĂ©s circulent sur ce symbole de la rĂ©gion. 1/ Anne de Bretagne, Jeanne d'Arc, mĂȘme combat La duchesse Anne est considĂ©rĂ©e sur ses terres comme "le symbole de la Bretagne Ă©crasĂ©e par le royaume de France" , selon l'historien Alain Croix, qui rappelle que l'union Ă  la France Ă  l'Ă©poque "n'a posĂ© aucun problĂšme on n'a pas demandĂ© l'avis du peuple...". "Elle n'a jamais su parler ni compris le breton" souligne l'historienne Murielle Gaude-Ferragu dans Secrets d'Histoire. Pourtant, la derniĂšre duchesse de Bretagne vĂ©hicule aujourd'hui l'idĂ©e de rĂ©sistance, d'une Bretagne toujours au bord de la rĂ©volution, une sorte de Jeanne d'Arc d'une rĂ©gion qui n'Ă©tait toutefois pas une principautĂ©. Didier Le Fur, auteur en 2000 d'une biographie de la duchesse, estime qu'avant mĂȘme le mariage Ă  Charles VIII, la Bretagne faisait dĂ©jĂ  partie de la France, mĂȘme si elle n'entrait pas dans le domaine royal et conservait certaines particularitĂ©s comme le droit de battre monnaie. 2/ La "Reine aux sabots" Anne de Bretagne a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e comme une fille de roi au chĂąteau de Nantes. Elle vivait avec autour d'elle un personnel composĂ© d'une centaine de personnes. Quatre siĂšcles plus tard, Anne de Bretagne devient une icĂŽne, pour les nobles, mais aussi pour le peuple. Une expression circule, "A1nne de Bretagne, duchesse en sabot". Cette expression vient d'une chanson populaire chantĂ©e dans les cour d'Ă©coles Ă  la fin du XIXĂš siĂšcle. "Anne de Bretagne ne devait pas avoir beaucoup d'occasion de se dĂ©placer en sabots. Elle aimait le faste, et ignorait assez largement le peuple paysan breton" ironise Bernard Quillet. 3/ Anne de Bretagne est Ă  l'origine de la gratuitĂ© des routes"Le contrat de mariage stipulait +pas d'octroi sur mes routes+" plaide Jacques-Yves Le Touze, le coordinateur du ComitĂ© Anne de Bretagne qui organisait les fĂȘtes du cinq-centenaire, et le systĂšme d'imposition du duchĂ© Ă©tait diffĂ©rent. MalgrĂ© tout, c'est bien au GĂ©nĂ©ral de Gaulle et au "plan routier breton" de 1969 que l'on doit cette exception. durĂ©e de la vidĂ©o 01 min 41 Extrait "Secrets d'Histoire" Anne de Bretagne
Carsi la conscience populaire associe son nom Ă  la cĂ©lĂšbre comptine « C'Ă©tait Anne de Bretagne, duchesse en sabots », elle oublie bien souvent que ce petit bout de femme fut au cƓur des conflits qui Ă©touffĂšrent la Bretagne aux 15Ăšme et 16Ăšme siĂšcles, s'achevant sur le rattachement du DuchĂ© pĂ©ninsulaire au Royaume de France en 1532. A l'Ă©poque, la Bretagne est en effet une

DECIDEMMENT, C'EST FOU COMME LE TEMPS PASCAL INSPIRE LA POPULATION AUDACIEUSE ET COURAGEUSE DES CLOWNS TRISTES MEDIATIQUES AprĂšs le dimanche de la RĂ©surrection du Christ oĂč le pĂ©tomane de groodt Ă©talait ce qu'ils appellent son talent, Anal + rĂ©cidivait lundi soir, 28 avril avec Yann BarthĂšs dans le rĂŽle du dĂ©couvreur des passages hilarants de la liturgie catholique, mĂȘme du Vendredi Saint. La bassesse grasseyante du triste faquin fait pitiĂ©. Ce ne doit pas ĂȘtre drĂŽle de vivre avec ces flatulences cĂ©rĂ©brales ! A quand les reportages dĂ©sopilants sur la priĂšre dans la rue, sous le regard envieux de Bertrand Dudesclin ? Ou d'autres thĂšmes. En fĂ©vrier 1791, les morbihannais rĂ©voltĂ©s par la persĂ©cution contre leur Ă©vĂȘque se prĂ©paraient Ă  attaquer Vannes. Le clergĂ© les dissuadait. Maintenant ce n'est mĂȘme plus Ă  l'Ă©vĂȘque que l'on s'en prend mais carrĂ©ment Ă  Dieu, Ă  son Fils, Ă  la Vierge, au Vendredi Saint, au Pape. Charles-Henri d'Estaing n'Ă©tait pas destinĂ© Ă  la Marine. Officier d'Infanterie, ce sont les circonstances de l'Ă©poque qui en ont fait un officier de marine. Pour lui les vaisseaux Ă©taient uniquement conçus pour transporter des fantassins. Il n'avait pas du tout la conception que des vaisseaux puissent ĂȘtre des armes de guerre comme le sont des armes portĂ©es par des soldats. Marin par obligation ses exploits ne furent pas maritimes. S'il eut une activitĂ© plutĂŽt glorieuse dans les mers orientales et aux Indes orientales, lors de la "Guerre aux AmĂ©riques" il oscilla entre victoires et demi-dĂ©faites ; mais que celui qui n'a jamais perdu lui lance le premier boulet. Il a eu le mĂ©rite d'ĂȘtre un combattant alors qu'Ă  l'Ă©poque, certain cĂ©lĂ©brissime fut surtout un combattant de lit ! Au dĂ©but de la rĂ©volution-dĂ©construction de la France, il eut une attitude assez ambigĂŒe et Ă©quivoque lors des journĂ©es des 5 et 6 octobre 1789, alors qu'il dirigeait la Garde Nationale de Versailles - garde constitutionnelle censĂ©e protĂ©ger le Roi - il ne s'est guĂšre engagĂ© pour empĂȘcher la basse populace appelĂ© maintenant Peuple de la LibertĂ© ! d'envahir le palais. Il ne s'est pas opposĂ©, avec ses Gardes, Ă  l'invasion dont la finalitĂ© Ă©tait d'obliger la Famille Royale Ă  quitter le palais pour devenir otage aux Tuileries. Le nom du commanditaire de ces deux journĂ©es serait Philippe d'OrlĂ©ans, futur EgalitĂ©. Charles Henri d'Estaing participe Ă  la FĂȘte de la FĂ©dĂ©ration, le 14 juillet 1790, sous l'uniforme des Gardes nationales. Il dĂ©sapprouve l'Ă©vasion de Louis XVI et de la Famille royale stoppĂ©e Ă  Varennes. Il prĂȘte le Serment civique Ă  la Constitution. Il brigue la dignitĂ© de MarĂ©chal de France mais n'obtient que sa nomination au grade d'Amiral en janvier 1793. CitĂ© comme tĂ©moin de la dĂ©fense lors du "procĂšs" de Marie-Antoinette, il s'Ă©gare dans le rĂ©cit des journĂ©es d'octobre 1789 Ă  Versailles. Il est arrĂȘtĂ© et incarcĂ©rĂ© le 26 novembre 1793, inculpĂ© et jugĂ© le 24 mars 1794 pour complicitĂ© de conspiration contre la rĂ©publique, transfĂ©rĂ© Ă  La Conciergerie le 27 avril, jugĂ© par le Tribunal rĂ©volutionnaire le 28, condamnĂ© et exĂ©cutĂ© en suivant, Ă  l'Ăąge de 64 ans et demi. Sept condamnĂ©s l'accompagnent. Il est innhumĂ© au cimetiĂšre de La Madeleine le cimetiĂšre de la Place de la rĂ©volution ; ce cimetiĂšre Ă©tant dĂ©saffectĂ© en 1844-1859, ses ossements reposent depuis dans les Catacombes. Charles-Henri Ă©tait nĂ© le 24 novembre 1729 au chĂąteau de Ravel dans le Puy de DĂŽme. Le chĂąteau d'Estaing, en Aveyron, Ă©tait sa propriĂ©tĂ© depuis 1729. N'ayant pas de descendance il avait donnĂ© le titre d'hĂ©ritiĂšre Ă  sa demi-soeur, enfant illĂ©gitime de son pĂšre et de Magdeleine de Mirfond Lucie-Madeleine d'Estaing. Charles-Henri, comte d'Estaing a Ă©tĂ© guillotinĂ© Ă  cause de ce qu'il Ă©tait, sur ordre de la Convention. Divers Ă©pisodes de succession amĂšnent le chĂąteau d'Estaing dans la propriĂ©tĂ© d'une CongrĂ©gation de religieuses qui, en 2000 dĂ©cident de le vendre. Deux acheteurs se sont dĂ©jĂ  prĂ©sentĂ©s ; les religieuses les ont rĂ©cusĂ©s pourquoi ? la loi sur l'avortement ou les glissades de la moralitĂ© sous le rĂšgne d'un des candidats Ă  l'achat ? et prĂ©fĂšrent vendre - quasiment Ă  perte - leur bien Ă  la municipalitĂ© qui, peu de temps aprĂšs, accĂšde Ă  la demande des premiers candidats Ă  l'achat. Sans publicitĂ© de la part de la municipalitĂ© celle-ci signe le contrat de vente aux conditions dĂ©sirĂ©es. En 1922, Edmond Giscard, dit Monsieur Edmond, avait relevĂ© la particule d'Estaing tombĂ©e en dĂ©hĂ©rence le Conseil d'Etat, par son arrĂȘtĂ© de janvier 1923 autorisait la famille Giscard, de la bonne bourgeoisie, Ă  reprendre le nom d'Estaing et Ă  l'ajouter Ă  son patronyme. Il semble qu'il y avait eu une autre tentative, avortĂ©e celle-lĂ . Celle de 1922 rĂ©ussit sous le prĂ©texte d'un lointain cousinage avec une dame Lucie-Madeleine Destaing, en un seul mot, qui aurait Ă©tĂ© une branche bĂątarde de la famille d'Estaing ! En rĂ©alitĂ© il n'y a aucun lien. Cette tentative n'est pas isolĂ©e ; qui ne cĂŽtoie pas, parfois, de ces pseudo-nobles pour lesquels le raccourci SNOB sans noblesse a Ă©tĂ© inventĂ© et auxquels manqueront toujours la discrĂ©tion, la classe, l'Ă©lĂ©gance, la culture et la distinction. Et la connaissance de l'origine de leur nom Bretagne, Normandie, AlgĂ©rie ? En 2005, le fils d'Edmond, ValĂ©ry, ancien PrĂ©sident de la rĂ©publique parachevait l'oeuvre du pĂšre en rachetant, avec son frĂšre partisan d'un Gouvernement mondial, au prix qu'ils avaient fixĂ© et qui n'Ă©tait pas celui du marchĂ©, le chĂąteau de l'amiral d'Estaing. AprĂšs le nom, la maison la boucle est bouclĂ©e ! La curiositĂ© l'Amiral a Ă©tĂ© tuĂ© par la Convention ; le chĂąteau de l'assassinĂ© a Ă©tĂ© rachetĂ© par un Conventionnel europĂ©en !!! Rappelons que le PrĂ©sident de la rĂ©publique, ValĂ©ry Giscard Destaing, dĂšs les premiers mois de son Ă©lection faisait frapper le drapeau tricolore de l'ElysĂ©e d'un faisceau de licteur. Ainsi est nommĂ© le fagot fasces, fascium de triques ou verges entourant une hache et portĂ© par les "gardes du corps" licteurs du dictateur ou magistrat au temps de la rĂ©publique romaine ou rĂ©publique impĂ©riale. Ce symbole de la duretĂ© de la loi figurait sur les premiĂšres affiches rĂ©volutionnaires. Terminons par une note d'humour Dans un de ses sketches, l'excellent humoriste imitateur, Thierry Le Luron, mettait dans la bouche du gĂ©nĂ©ral-PrĂ©sident, auquel son jeune et fringant Ministre de l'Economie venait proposer le lancement d'un emprunt national qui porterait son nom cette rĂ©plique " Emprunt Giscard d'Estaing ? C'est un drĂŽle de nom...d'emprunt " !!! L'abbĂ© Jacques Perbet, 62 ans, rĂ©fractaire Ă  la Constitution Civile du clergĂ©, est restĂ© dans son pays de QueyriĂšres et continue son apostolat dans cette rĂ©gion du Puy, son Velay natal. Il se cache depuis des mois ; pour son malheur, arrive un nouveau reprĂ©sentant en mission, un nommĂ© Guyardin. Ce sinistre individu, 36 ans, a Ă©tĂ© chevalier au baillage de Langres puis a embrassĂ© le sacerdoce. Il deviendra Vicaire gĂ©nĂ©ral de Langres avant de renier sa prĂȘtrise, de se marier et de se faire Ă©lire comme dĂ©putĂ© de la Haute Marne Ă  la Convention. Il votera la mort du Roi. Son premier travail, en Haute Loire est de lancer des battues aux prĂȘtres "La chasse aux loups est bien combinĂ©e" proclamera-t-il en guise de "Credo". L'abbĂ© Jacques Perbet, rĂ©fugiĂ© dans une ferme qu'il quitta en hĂąte pour ne pas compromettre ses hĂŽtes, tombe dans ses serres ainsi que l'ancien Procureur d'Yssingeau Une trentaine de personnes est destinĂ©e Ă  la prison du Puy. EmmenĂ©es d'abord au village du Pertuis elles y passent la nuit, l'abbĂ© attachĂ© debout Ă  un lit. L'aubergiste lui a prĂ©parĂ© de quoi souper. Ce sera refusĂ© par le garde-chiourme "On fait bien jeĂ»ner les cochons avant de les tuer !" L'abbĂ© et son co-dĂ©tenu ont compris qu'ils n'arriveraient jamais vivants au Puy, lieu prĂ©vu pour leur "jugement". Ils passent par Saint Hostien, devant sa petite Ă©glise qui existe encore, et descendent la route. Des habitants sont lĂ , les regardant passer. L'abbĂ© Perbet reconnaĂźt des visages qui se dĂ©tournent, cherche Ă  parler mais un homme, sorti de la foule, lui assĂšne un violent coup de massue sur la remontent dans leur fourgon qui est placĂ© en queue de cortĂšge et arrivĂ©s au lieu-dit Lachemp, on les fait descendre, dans le virage, en bas du chemin qui Ă©tait la route en 1794. Huit gardiens laissent s'Ă©loigner le reste du convoi et, lĂ , massacrent les deux prisonniers entravĂ©s qui sont achevĂ©s Ă  coups de fusil. Un vrai culte va se dĂ©velopper sur le lieu du massacre du prĂȘtre Ă  tel point que le Directoire dĂ©partemental prescrira la prĂ©sence de troupes dans les villages aux alentours afin d'empĂȘcher tout rassemblement. Sans grande efficacitĂ©. La population ayant "canonisĂ©" son martyr, Confesseur de la Foi. L'abbĂ© Jacques Perbet a Ă©tĂ© inhumĂ©, aprĂšs le Concordat, dans l'Ă©glise de Saint Pierre Eynac. Le lieu de son assassinat est toujours gĂ©nĂ©reusement fleuri ; un ex-voto remercie saint Perbet ! Jeudi 24 avril ou 14 avril ? Cela dĂ©pend des chroniqueurs mais la date retenue est souvent celle du 24 avril, dans l'Octave de PĂąques, comme 220 ans aprĂšs. Or le 14 avril n'est pas dans l'Octave de PĂąques Peu importe. L'essentiel est dans le dĂ©vouement sacerdotal de l'abbĂ© Nicolas CorbillĂ© qui aurait pu dĂ©serter la paroisse dont il avait la charge en temps que vicaire. Il aurait pu vivre cachĂ© dans son village de La Chapelle des Marais oĂč il Ă©tait nĂ© le 10 mai 1755, en bordure de BriĂšre, au nord de Saint Nazaire en Loire InfĂ©rieure, sixiĂšme de sept enfants. Le 9 juin 1781 il avait Ă©tĂ© ordonnĂ© prĂȘtre. Il avait dĂ©jĂ  desservi la paroisse de Bouvron, avait prĂȘtĂ© un Serment Ă  la Constitution civile du clergĂ©, Ă  sa façon, refusĂ© par le District de Savenay dont il dĂ©pendait. Son curĂ© l'abbĂ© SimĂ©on François Delamarre ou de Lamarre n'avait pas prĂȘtĂ© serment ; ĂągĂ©, pensant Ă©viter la persĂ©cution, il partit pour Nantes mais fut internĂ© dans la prison des CarmĂ©lites puis ensuite dans la prison des Petits Capucins enfin sur le vaisseau "La Gloire". Il pĂ©rit dans la premiĂšre noyade de Nantes, la nuit du 16 au 17 novembre 1793. L'abbĂ© CorbillĂ© va assurer sa mission sacerdotale. Il chevauche, marche, court la campagne assure son devoir de pasteur sur la paroisse de Bouvron mais aussi Ă  Campbon, Malville, Fay de Bretagne, relĂąche. Il a plusieurs caches mais ce jour ci il est au "Bas Bezou" en qualitĂ© de domestique de la veuve Perrine Guitton, 64 ans, et de sa fille, Marie, 28 ans. Une descente des Bleus, sans aucun doute Ă  la suite d'une dĂ©nonciation, entraĂźne leur interpellation. Les voisins reconnaissent bien les deux femmes et leur domestique. Mais emmenĂ©s Ă  Bouvron, Ă  la municipalitĂ©, le domestique est reconnu comme l'abbĂ© CorbillĂ©. Attendant leur transfert Ă  Savenay, l'abbĂ© Nicolas CorbillĂ©, liĂ©, prend prĂ©texte d'un besoin naturel Ă  satisfaire pour ĂȘtre dĂ©tachĂ©. Il en profite pour s'Ă©chapper, saute le mur du presbytĂšre mais, Ă  hauteur de la chapelle saint Mathurin disparue et situĂ©e approximativement Ă  l'emplacement du beau et imposant calvaire, un Bleu l'abat d'un coup de fusil dans le dos et le traĂźne par les cheveux jusqu'Ă  l'Ă©glise. LĂ  il est collĂ© le dos au mur de la sacristie ; ses deux protectrices l'encadrent mais lui seul est fusillĂ©. L'abbĂ© est enterrĂ© immĂ©diatement au lieu de son exĂ©cution ; la veuve Guitton et sa fille sont emmenĂ©es au district, Ă  Savenay, puis Ă  Nantes. Elles y disparaĂźtront, dans une prison les Saintes Claires? le Bon Pasteur ? MystĂšre. Une chose est sĂ»re elles ne reviendront pas. AttachĂ© Ă  son sacerdoce, bravant tous les dangers pour assister ses paroissiens, nous pouvons dĂ©cerner Ă  l'abbĂ© Nicolas CorbillĂ©, mort Ă  moins de 39 ans, le titre de Confessseur de la aurait pu vivre cachĂ©, peinard, Ă  La Chapelle des Marais, s'exiler en Angleterre ou en Espagne et revenir Ă  la fin des hostilitĂ©s ; il a prĂ©fĂ©rĂ© son apostolat de terrain. GrĂąces lui soient rendues. En 1846, la crĂ©ation de la route de Nort sur Erdre Ă  Pont ChĂąteau entraĂźne la dĂ©saffection du cimetiĂšre qui entoure alors l'Ă©glise de Bouvron. L'abbĂ© Nicolas CorbillĂ© est exhumĂ©. J'ai entendu dire que son corps Ă©tait intact. VĂ©ritĂ©, lĂ©gende ? Il est maintenant dans l'ossuaire du nouveau cimetiĂšre, mĂȘlĂ© Ă  ses paroissiens. La vieille Ă©glise a Ă©tĂ© dĂ©molie et remplacĂ©e par une nouvelle en 1895. La place, sur laquelle elle se dressait et dans laquelle a officiĂ© l'abbĂ© CorbillĂ©, porte son nom. En 1994, l'Ă©vĂȘque de Nantes, Monseigneur Emile Marcus, a prĂ©sidĂ© une messe d'hommage Ă  l'abbĂ© Nicolas CorbillĂ©, entourĂ© de nombreux prĂȘtres et d'une trĂšs belle assemblĂ©e. Dans l'Ă©glise actuelle, le maĂźtre autel de l'ancienne Ă©glise a Ă©tĂ© conservĂ©, dans le transept gauche, Ă  gauche de l'orgue. Il porte toujours les initiales entrelacĂ©es du saint Patron Saint Sauveur. Trois statues du XVĂš-XVIĂš sont aussi le souvenir de l'Ă©glise dĂ©molie. Pensons, avec Ă©motion, que l'abbĂ© Nicolas CorbillĂ© s'est recueilli devant elles. La chapelle saint Roch, sur la route de Blain Ă  Notre Dame des Landes, est toujoiurs lĂ  au milieu des chĂȘnes sĂ©culaires. L'abbĂ© CorbillĂ© y a dit la messe jusqu'Ă  ce qu'elle soit fermĂ©e, comme tous les lieux de culte, en novembre 1793, sur ordre de la Convention. Il cĂ©lĂ©bra ensuite dans une petite clairiĂšre situĂ©e en contre-bas Ă  une centaine de mĂštres. C'Ă©tait une Ă©poque oĂč il fallait prendre d'immenses risques pour mettrre sa foi en pratique. Et pourtant les fidĂšles Ă©taient prĂ©sents en trĂšs grand nombre. Maintenant ...... L'abbĂ© Nicolas CorbillĂ© fait partie, qu'il me pardonne des "dommages collatĂ©raux" de la rĂ©volution. En effet, son nom ne figure mĂȘme pas dans le registre des dĂ©cĂšs de l'Ă©poque compulsĂ© Ă  la mairie de Bouvron. Je l'ai constatĂ©. N'y figurent pas non plus les noms de ceux tombĂ©s les armes Ă  la main ; peut-ĂȘtre parcequ'ils Ă©taient des "Brigands" ? Que leurs noms ne sont pas dignes de figurer sur les registres officiels ? On n'y peut lire, principalement, que les noms de ceux qui sont benoĂźtement morts dans leur lit. Place de la rĂ©volution, actuellement Concorde, ci-devant Louis XV, en ce mardi 22 avril, il y a 220 ans, une famille est dĂ©cimĂ©e au nom de la bienfaisante, moralisatrice, Ă©galisatrice rĂ©volution, monstrueuse utopie voltairo-rousseauiste ! Sont morts les cinq Membres de la mĂȘme famille -ChrĂ©tien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, 72 ans, Botaniste, Membre de l'AcadĂ©mie, deux fois ministre de Louis XVI et son avocat lors de la parodie de son procĂšs. Alors qu'il offrait au Roi ses services pour assurer sa dĂ©fense, Louis XVI lui avait dĂ©clarĂ© "Votre sacrifice est d'autant plus gĂ©nĂ©reux que vous exposez votre vie et que vous ne sauverez pas la mienne". En sortant de l'escalier qui donne sur la cour de Mai oĂč attendait la charrette des condamnĂ©s, son pied gauche heurta une pierre et le fit trĂ©bucher. Retenons sa phrase, traduisant l'homme de fort caractĂšre " VoilĂ  un sinistre* prĂ©sage, un Romain, Ă  ma place aurait fait demi-tour" -Jean-Baptiste Auguste de Chateaubriand, 34 ans, ex capitaine au Royal-Cavalerie, ancien conseiller au Parlement de Bretagne, frĂšre aĂźnĂ© de François-RenĂ©, Ă©poux de Aline-ThĂ©rĂšse Le Peletier de Rosanbo -Aline-ThĂ©rĂšse Le Peletier de Rosanbo,23 ans sa femme, petite-fille de Monsieur de Malesherbes, leurs deux enfants, ĂągĂ©s respectivement de quatre et trois ans lors de l'assassinat de leurs parents, seront Ă©levĂ©s par HervĂ©-Louis ClĂ©rel de Tocqueville, Ă©poux de leur tante Louise-Madeleine Le Peletier de Rosanbo.Fille des suivants, -Louis Le Peletier , marquis de Rosanbo, 47 ans, ancien Conseiller au Parlement de Paris, pĂšre de la prĂ©cĂ©dente, -Antoinette-Marguerite ThĂ©rĂšse de Lamoignon de Malesherbes, 38 ans, son Ă©pouse, fille de Monsieur de Malesherbes. Mais aussi -Jacques Duval d'Epremesnil, 48 ans, Avocat du Roy, ancien Conseiller au Parlement de Paris, -Isaac RenĂ©-Guy Le Chapelier, 40 ans, dĂ©putĂ© Breton, avocat Ă  Rennes, fondateur avec Defermon et Lanjuinais du Club breton, qui, s'installant Ă  Paris dans l'ancien couvent des Jacobins, deviendra le Club des Jacobins. On lui doit la suppression des Corporations et autres Compagnonnages, rĂ©tablis au XIXĂšme siĂšcle sous le nom de syndicats. On lui doit aussi les lois sur l'abolition des PrivilĂšges Lois privĂ©es supprimant "de facto" les lois rĂ©gissant la Bretagne, son pays natal ; en ce qui concerne cette derniĂšre, la Loi Le Chapelier fut illĂ©gale car elle aurait du ĂȘtre soumise aux Etats de Bretagne, souverains dans leurs dĂ©cisions. Cela a du faire curieux Ă  Jean-Baptiste Auguste de Chateaubriand, royaliste, de se trouver associĂ©, au pied de la guillotine, Ă  un Jacobin rĂ©volutionnaire "pur jus" ! *En latin, gauche se dit "sinister" ; lorsque des romains rencontraient un oiseau de mauvais prĂ©sage venant de leur gauche, ils rebroussaient chemin. Ce mot latin est actuellement, de jour en jour, d'une sinistre actualitĂ©. Il n'est pas obligatoire d'avoir l'esprit rĂ©trĂ©ci pour ne pas apprĂ©cier ce genre de gauloiserie belgerie aux jeux de mots faciles. Ce triste clown porte atteinte Ă  la dignitĂ© religieuse de deux milliards de chrĂ©tiens. Il est choquant et provocateur de la part de cet Ă©tron de faire des "jeux de mots" le jour mĂȘme oĂč les ChrĂ©tiens commĂ©morent la RĂ©surrection de JĂ©sus-Christ aprĂšs les infamies et barbaries du Vendredi Saint. Il ne respecte mĂȘme pas la Sainte Vierge. Lorsque j'ai vu cet individu, appelĂ© humoriste, et tout son entourage aux rires grasseyants et serves, j'ai Ă©tĂ© irritĂ© ; finalement il m'a fait pitiĂ©. Il caractĂ©rise, il exprime toute la veulerie actuelle et vĂ©rifiable chaque jour, d'individus dont le systĂšme cortical ne constitue qu'un mince vernis qui couvre leur cerveau reptilien les rampants de la pensĂ©e ! Va-t-il se risquer au mĂȘme exercice "humoristiquent courageux" avec les disciples de Mahomet, de YahvĂ©, de Bouddah ? Chiche ! En ce jour ou nous chantons "Scimus Christum surrexisse" nous savons que le Christ est ressuscitĂ©, comme le chantaient les catholiques avant la pĂ©riode affreuse de la rĂ©volution anti religieuse, en 1794 le silence empli les Ă©glises vides. En ce jour de PĂąques 1794 la Terreur bat son exĂ©cutions, place de la rĂ©volution ancienne place Louis XV, dont les victimes sont d'anciens membres du Parlement royal. Parmi eux, 6 Conseillers au Parlement de Toulouse mais aussi -Jean-Baptiste Gaspard Bochart de Saron, 64 ans, mathĂ©maticien et astronome, PrĂ©sident Ă  Mortier*, thĂ©oricien du mouvement elliptique de la Terre, -Louis Le Peletier de Rosanbo, 47 ans, PrĂ©sident Ă  Mortier au Parlement de Paris, -Armand Guillaume François de Gourgues, marquis de Vayres Gironde, -BarthĂ©lĂ©my Rolland de Chambaudouin d'Erceville, 64 ans, PrĂ©sident Ă  Mortier au Parlement de Paris, -Auguste Louis Zacharie Espiard-Humbert d'Allerey, 62 ans, et Le comte Edouard- François Mathieu MolĂ©, 34 ans, Conseiller au Parlement de Paris, emprisonnĂ© et condamnĂ© Ă  mort pour la simple raison d'avoir protestĂ©, comme ses collĂšgues Magistrats, contre la suppression du Parlement. Cette institution Ă©tait garante de la Justice ; elle n'Ă©tait donc pas dans l'air du temps. Monsieur MolĂ© est neveu de ChrĂ©tien Lamoignon de Malesherbes, dĂ©fenseur de Louis a la rĂ©putation d'un homme honnĂȘte et charitable. Avec son Ă©pouse, Marie-Louise Elisabeth de Lamoignon, ils auront cinq enfants dont deux seulement parviendront Ă  l'Ăąge adulte. Madame MolĂ© est fortement affectĂ©e par la perte, la mĂȘme annĂ©e, de son mari et de sa fille de quatre frĂšre est fusillĂ© aprĂšs Quiberon en fois les deux enfants survivants Ă©levĂ©s, elle viendra Ă  Vannes en 1803, pour y retrouver celui qui est devenu Monseigneur de Pancemont, Ă©vĂȘque de Vannes, le confesseur de sa jeunesse; elle va rĂ©aliser sa vocation d'adolescente ĂȘtre religieuse. Elle achĂšte un ancien couvent, qui a servi de prison-mouroir pour les prisonneirs de Quiberon, prĂšs du port de Vannes. Elle fonde la CongrĂ©gation des Soeurs de la CharitĂ© Saint Louis. Elle-mĂȘme prend le nom de soeur Saint de Pancemont, de la Compagnie de Saint Sulpice et ancien Ă©lĂšve de Monsieur Emery - SupĂ©rieur GĂ©nĂ©ral de ladite Compagnie - la nomme MĂšre SupĂ©rieure de la CongrĂ©gation. Elle dĂ©cĂšde le 4 mars 1825 Ă  l'Ăąge de 62 ans et est inhumĂ©e dans la chapelle de la CongrĂ©gation. Le DiocĂšse de Vannes entame la procĂ©dure en bĂ©atification en 1959. Elle est dĂ©clarĂ©e VĂ©nĂ©rable par le Pape Jean-Paul II en 1986 ; le dĂ©cret de BĂ©atification est signĂ© par le Pape BenoĂźt XVI en 2011. La cĂ©rĂ©monie, sous la prĂ©sidence du Cardinal Angelo Amato PrĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la cause des saints et dĂ©lĂ©guĂ© par le Pape BenoĂźt XVI et du Cardinal Paul Poupard, s'est dĂ©roulĂ©e, selon le voeu de Monseigneur Raymond CentĂšne, EvĂȘque de Vannes, sur le port, Ă  proximitĂ© de la Maison mĂšre de la CongrĂ©gation, devant une formidable assemblĂ©e d'Ă©vĂȘques, de prĂȘtres et de fidĂšles, le dimanche 27 mai 2012. a rĂ©alisĂ© un excellent reportage de cette cĂ©rĂ©monie de bĂ©atification. *Magistrat de la plus haute instance de Justice, le distingue sa prééminence sur les autres magistrats par sa coiffe, en forme de mortier. D'oĂč son nom. PLACE DE LA REVOLUTION En ce dimanche des Rameaux 1794, pardon, Roquette 24 Germinal An II, les conflits d'intĂ©rĂȘt se soldent encore par son lot de sang rĂ©pandu aux pieds du dieu rĂ©volution. Population contrastĂ©e -Marie-Marguerite HĂ©bert, 38 ans, veuve de HĂ©bert du torchon "Le PĂšre Duchesne" guillotinĂ© le 24 mars dernier ; il semble que cette alliance soit le seul motif de condamnation de l'ancienne religieuse. -Lucile Desmoulins, 24 ans, veuve de Camille guillotinĂ© le 5 dernier, impliquĂ©e dans la pseudo "Conspiration des Prisons", forgerie de BarĂšre et du ComitĂ© de SĂ»retĂ© GĂ©nĂ©rale. -Arthur de Dillon, 43 ans, authentique noble, renĂ©gat, brillant officier gĂ©nĂ©ral d'infanterie, qui, pour contrer les menĂ©es du 1er ministre britannique Willian Pitt, prĂ©parait une attaque de l'Angletrerre par le sol irlandais. Ce qu'avait appris Pitt par son espion Somers. Une lettre anglaise "avait Ă©tĂ© perdue" par cette espion en 1793 et "gardĂ©e sous le coude" par BarĂšre. Cette lettre livrait, comme par hasard, plusieurs noms. Leurs porteurs avaient dĂ©jĂ  expiĂ© leur "faute", tel Danton. Dillon Ă©tait ami de ce dernier mais aussi du couple incita Ă  l'arrestation de Dillon. L'amalgame fut fait avec la bĂ©nĂ©diction de Robespierre ; Sanson trancha ! Le dernier cri d'Arthur de Dillon fut "Vive le Roi". -Philibert Simond, 39 ans, prĂȘtre dont il abandonnera l'Ă©tat, violent "diatribeur", il commettra l'erreur de s'en prendre Ă  Pitt ; il fut, comme par hasard enfermĂ© dans la prison du Luxembourg et ainsi inclus dans la "forgerie" de BarĂšre la Conspiration des Prisons. Il n'eut, hĂ©las !, pas le temps de dire tout le bien qu'il pensait de BarĂšre. On lui "coupa le clapet". -Pierre-Gaspard Chaumette, 31 ans moins 40 jours, Commune de Paris, Prise des Tuileries, Sans-culotte Montagnard, rĂ©gicide, accusĂ© d'avoir voulu supprimer toute divinitĂ© le dada agnostique de Robespierre, et par lĂ , la rĂ©volution. A mort le paĂŻen ! -Guillaume Nourry pĂšre, dit Grammont, 42 ans, compromis dans la "Conspiration des Prisons", cher Ă  BarĂšre, accusĂ© de conspiration contre la libertĂ©, la sĂ»retĂ© et la souverainetĂ© du Peuple et vouloir rĂ©tablir la monarchie !!!, -Alexandre Nourry, dit Grammont, 19 ans, fils du prĂ©cĂ©dent et mĂȘmes accusations. Eclairage sur ces deux lĂ  dans La Revue du Souvenir Chouan de Bretagne de dĂ©cembre 2013 ...parue avec deux mois de retard, nous avons pu lire qu'ils dirigeaient l'escorte emmenant la Reine Marie-Antoinette vers son exĂ©cution-assassinat. Ils ouvraient le passage de la charrette tout en excitant la foule contre la Reine de France et en clamant des ordures dont le langage rĂ©volutionnaire Ă©tait particuliĂšrement riche. -Jean-Michel Beysser, 41 ans, ancien officier dans les armĂ©es royales puis gĂ©nĂ©ral des a participĂ© Ă  la dĂ©fense de Nantes le 29 juin 1793, a Ă©tĂ© battu par les VendĂ©ens Ă  la bataille de Montaigu en septembre. Cela aurait Ă©tĂ© le motif de son arrestation. En rĂ©alitĂ© son sort Ă©tait scellĂ© avant cette s'Ă©tait dressĂ© contre la Convention et la tyrannie exercĂ©e par le ComitĂ© de Salut Public et avait, Ă  Nantes, libĂ©rĂ© des opposants. Bref, un dossier chargĂ© de haines et l'esprit vengeur de BarĂšre firent le reste. - Jean-Baptiste Gobel, 67 ans, Ă©vĂȘque constitutionnel de Paris, sacrĂ© par Talleyrand. Il a, par la suite, abdiquĂ© sa fonction et rejetĂ© sa prĂȘtrise. Ne pouvant ĂȘtre aidĂ©, Ă  la Conciergerie, dans son ultime trajet qui risquait de le mettre en face de son Dieu qu'il avait reniĂ©, son ancien Vicaire-gĂ©nĂ©ral, l'abbĂ© Lothringer, aumĂŽnier des prisons, aumĂŽnier de la guillotine comme quelques autres courageux prĂȘtres Ă©tant absent, il lui adressa sa confession par Ă©crit. Par ce mĂȘme Ă©crit il rejetait son Serment Ă  la Constitution civile du ClergĂ© et demandait Ă  revenir dans l'Eglise, en pleine et entiĂšre obĂ©issance "Mon cher abbĂ©, je suis Ă  la veille de ma mort ; je vous envoie ma confession par Ă©crit. Dans peu de jours je vais expier, par la misĂ©ricorde de Dieu, tous mes crimes et mes scandales contre Sa Sainte religion. J'ai toujours applaudi, dans mon coeur, Ă  vos principes. Pardon, cher abbĂ©, si je vous ai enduit en erreur. Je vous prie de ne pas me refuser les derniers secours de votre ministĂšre, en vous transportant Ă  la porte de La Conciergerie, sans vous compromettre, et, Ă  ma sortie, de me donner l'absolution de mes pĂ©chĂ©s, sans oublier le prĂ©ambule "ab omni vinculo excommunicationis* ". Adieu, mon cher abbĂ©, priez Dieu pour mon Ăąme Ă  ce qu'elle trouve misĂ©ricorde devant Lui, Ă©vĂȘque de Lydda." *de tout lien d'excommunication. Jean-Baptiste, Joseph, Gobel, qui avait encouragĂ©, par son exemple, son clergĂ© parisien Ă  prĂȘter le Serment et Ă  abdiquer la prĂȘtrise, en signant cette ultime lettre de confession du titre d'Ă©vĂȘque d'un Ă©vĂȘchĂ© disparu en Palestine Ă©vĂȘque in Partibus titre reçu lors de son sacre comme Ă©vĂȘque auxiliaire de BĂąle, rĂ©pudiait ainsi le volet parisien et renĂ©gat de son sacerdoce. Mais son rejet de son Ă©tat episcopal et sacerdotal n'avait pas Ă©chappĂ© au regard acĂ©rĂ© de Robespierre qui vit lĂ  un signe d'athĂ©isme....donc un ennemi de sa nouvelle religion....donc une rebellion contre la rĂ©volution...donc la mort ! Neuf noms sur une liste de dix huit exĂ©cutĂ©s ; une journĂ©e rĂ©volutionnaire dans le droit fil du bonheur Ă  faire connaĂźtre. Ahurissant ! Sommations d'usage, comme lors d'une Ă©meute avec prise d'otages, on imagine Fort Chabrol Ă©vĂšnement politico-ridicule de 1899 ! Non. Une chouanne face Ă  la meute. Cliquez sur le coin de la photo pour lire la vidĂ©o. Remercions le Ciel que le ridicule ne soit plus mortifĂšre. Heureusement car il aurait fallu agrandir les cimetiĂšres depuis une trentaine d'annĂ©es et plus particuliĂšrement depuis la reprise des Vallseuses. Ce mini film montre que l'esprir frondeur de la Chouannerie est toujours de rigueur et qu'il y a dĂ©jĂ  Deux Cent Dix Ans les grands aĂźnĂ©s ont suivi le chemin des convictions qui n'est pas du tout aisĂ©. Car il y a exactement 210 ans Georges et ses compagnons sont confrontĂ©s Ă  l'arbitraire, dĂ©jĂ , politique. Ils sont emprisonnĂ©s au Temple. 2014 est le Cinq CentiĂšme anniversaire de la mort de la Duchesse souveraine de Bretagne, Anne de Bretagne, Anne la bretonne, fille de François II et de Marguerite de Foix. La Bretagne organise beaucoup de rencontres et cet article constitue une mise Ă  jour du programme des festivitĂ©s publiĂ© dans La Lettre du Souvenir Chouan de Bretagne de Mars au chĂąteau de Blois le 9 janvier 1514, dans sa 37Ăšme annĂ©e, Anne de Bretagne est inhumĂ©e en la basilique Saint Denis ; son second mari, Louis XII de France la rejoindra un an plus tard. Son coeur, selon son souhait, sera mis dans un reliquaire et dĂ©posĂ© dans le tombeau de ses parents, Ă  reste d'elle une devise "Kentoc'h mervel eget bezan saotret" plutĂŽt la mort que la souillure, le monument qu'elle avait fait rĂ©aliser pour accueillir ses parents en la chapelle ducale du couvent des Carmes Ă  Nantes, le reliquaire ayant protĂ©gĂ© son cƓur jusqu'Ă  1792 et une couronne de mariĂ©e qu'elle a offerte Ă  la paroisse de Trescalan. Au mois de juillet 1505 elle quitte Blois et son mari malade pour une visite dans son duchĂ© de sans aucun doute, vers le 20 juillet qu'elle passa Ă  GuĂ©rande et offrit une couronne en or, Ă  SaillĂ© une couronne en argent et Ă  Trescalan une couronne en bronze dorĂ©. Ces couronnes Ă©taient destinĂ©es Ă  ĂȘtre posĂ©es sur la tĂȘte des de Saint Aubin de GuĂ©rande et de SaillĂ© ont disparu Ă  la rĂ©volution. Ne subsiste que celle de Trescalan entreposĂ©e dans un coffre-fort de la mairie de La Turballe d'oĂč elle a Ă©tĂ© sortie pour que je puisse la reliquaire d'Anne fut trouvĂ© Ă  cĂŽtĂ© des cercueils de ses parents lorsque les malfrats rĂ©volutionnaires vinrent en 1792 en aoĂ»t-septembre comme Ă  Saint Denis ? vider les tombeaux de leur contenu. Le reliquaire fut vidĂ© du cƓur qu'il contenait et envoyĂ© Ă  La Monnaie ou, par miracle, une main le sauva de la fonte. Les ossements furent dĂ©truits par le feu, ainsi que ceux de Gilles de Retz et ceux des autres occupants des lieux. Heureusement en fĂ©vrier-mars 1792, Mathurin Crucy, architecte nantais, ayant sans aucun doute la prĂ©monition de ce qui allait advenir et pressentant la dĂ©molition du couvent des Carmes et de sa chapelle ducale, avait dĂ©montĂ© les gisants et leurs quatre gardes et les avait enterrĂ©s dans le Jardin des Plantes de l' fois dĂ©terrĂ©s en 1814, il fallut les laisser dehors de longs mois afin qu'ils soient nettoyĂ©s par la gisants furent ensuite installĂ©s dans le transept sud de la cathĂ©drale de Nantes en 1817 oĂč l'on peut admirer actuellement le chef d'oeuvre de Michel Colombe, le sculpteur, grĂące Ă  Mathurin est possible d'admirer, Ă  la cathĂ©drale du Mans, cette trĂšs belle statue d'Anne de Bretagne jouant de l'orgue portatif XVIĂšme siĂšcle.La couronne de Trescalan, inscrite Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine culturel, est en bronze dorĂ© et non en cuivre comme Ă©crit par certains d'une quinzaine de centimĂštres de diamĂštre, fin assemblage par 11 charniĂšres de 11 Ă©lĂ©ments dont six fleurdelysĂ©s ce qui explique la disparition de l'objet en 1830 avec Louis-Philippe. Les cabochons ont Ă©tĂ© mis au XIXĂšme siĂšcle pour remplacer les pierres prĂ©cieuses disparues. Seules subsistent deux sur 11 dans une poche plastique. Elle est d'un poids trĂšs supportable. C'est une piĂšce trĂšs Ă  la chanson "C'Ă©tait Anne de Bretagne, Duchesse en sabots" il serait peut-ĂȘtre temps de mettre fin Ă  ces sottises, Ă  moins de ramener l'Ă©poque aux chars Ă  boeufs mĂ©rovingiens alors que la Cour de Bretagne fut riche d'arts et de culture ; encore une maniĂšre d'inculturer la Bretagne ; une culture BĂ©cassine ? Nous ne sommes pas encore dĂ©barrassĂ©s de Michelet, jacobins et consorts. ANIMATIONS -8 avril / 18 mai, Nantes, chĂąteau des Ducs Autour du reliquaire du coeur d'Anne de Bretagne. -11 avril / 31 dĂ©cembre, Langeais 37 ChĂąteau oĂč fut cĂ©lĂ©brĂ© le mariage d'Anne de Bretagne et de Charles VIII Mode, arts, enluminures. -1 mai, Saint Malo CathĂ©drale, concert "Les funĂ©railles d'Anne de Bretagne". -10 et 11 mai, Vannes CĂŽtĂ© jardin Gwened Tu all Liorzh, sous les remparts. -15 juin / 15 septembre, Vannes Dans le cadre majestueux de Chateau-Gaillard, exposition du reliquaire et du Livre d'Heures d'Anne de Bretagne. Production Dihunerien Membre du Souvenir Chouan de Bretagne.Gratuit -20 Ă  22 juin, Vannes Le Salon littĂ©raire honore Anne de Bretagne. -13 juillet Ă  fin aoĂ»t, Theix Manoir du Plessis-Josso sortie Sulniac-Surzur sur la voie expresse Nantes-Vannes Exposition Anne de Bretagne rĂ©alisĂ©e par l'Association IdentitĂ© Bretonne. Gratuit. -13 septembre, Vannes Palais des Arts et des CongrĂšs, crĂ©ation de l'Oratorio "Anne de Bretagne renaissante" composĂ© par Roland Becker, interprĂ©tĂ© par l'ensemble baroque "Bretagne Armoricaine". Production Dihunerien. -19 septembre, Vannes Palais des Arts et des CongrĂšs, OpĂ©ra rock "Anne de Bretagne" d'Alan Simon. Production Dihunerien.

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Cétait Anne de Bretagne, duchesse en sabots (bis) Revenant de ses domaines, avec ses sabots dondaine, Ah ! Ah ! Ah ! Vivent les sabots de bois. Revenant de ses domaines, duchesse en sabots (bis) Entourée de chùtelaines, avec ses sabots dondaine, Ah ! Ah ! Ah ! Vivent les sabots de bois. Voilà qu'aux portes de Rennes. Trouva trois vieux capitaines. Ils saluent leur souveraine.
30 Avril 2010 , RĂ©digĂ© par Elvy Bonjour Je n'ai pas l'intention de vous faire un cours d'histoire , mais le fait est, qu'en publiant deux billets sur la chapelle du chĂąteau d'Amboise , ma curiositĂ© concernant ce personnage a Ă©tĂ© un peu aiguisĂ©e !! Anne de Bretagne , la duchesse en sabots comme on la surnommait ! A ce propos , vous souvenez -vous ? de cette comptine que l'on fredonnait sur l'air de " en passant par la Lorraine " et qui disait > Vrai oĂč faux ,portait -elle des sabots lorsqu'elle administrait et parcourait sa rĂ©gion natale ? La courte vie qui fĂ»t la sienne ,a- t'elle Ă©tĂ© heureuse ? Penchons -nous un peu sur ce que fĂ»t son existence . Elle naĂźt Ă  Nantes en janvier 1477 et meurt Ă  Blois en janvier 1514 , Ă  l'Ăąge de 37 ans . A 13 ans en 1490 ,son pĂšre lui fait Ă©pouser par procuration le futur Maximilien 1er d'Autriche ,qui deviendra roi des romains et Anne reine par la mĂȘme occasion . Puis l'annĂ©e suivante en 1491 , sa prĂ©cĂ©dente union annulĂ©e elle Ă©pouse le roi Charles VIII au chĂąteau de Langeais . La voici de nouveau Reine ,mais des français . 15 et 21 ans sur ce tableau , on dirait des enfants ..... avec dĂ©jĂ  un immense poids sur les Ă©paules . Le roi meurt accidentellement , 7ANS plus tard en heurtant avec son front un linteau de pierre dans la montĂ©e cavaliĂšre du chĂąteau de BLOIS . Anne pendant ces sept annĂ©es de rĂšgne Ă  ses cĂŽtĂ©s les passera quasiment toutes ...ENCEINTE . Elle mit au monde six enfants qui sont tous morts en bas Ăąge !! TROIS jours aprĂšs le dc de son Ă©poux , le principe du mariage avec le roi Louis XII est acquis . Elle se remarie donc avec le successeur de son deuxiĂšme Ă©poux en 1499 et devient ainsi Reine des français pour la seconde fois . De cette troisiĂšme union naquirent 8 enfants , dont deux seulement survĂ©curent dont CLAUDE DE FRANCE celle des prunes !!! lol qui Ă©pousa le roi François 1er . VoilĂ  survolĂ©e en gros l'histoire de cette femme reine, par trois fois dans sa courte existence qu'elle passa la moitiĂ© en grossesses .!!!!! Pour ses funĂ©railles , un poĂšme Ă©crit par un anonyme , est aujourd'hui chantĂ© par le groupe breton TRI YANN " Si mort Ă  mors ............etc... Je suis sure que si vous aimez ce groupe vous avez en mĂ©moire ceci Bonne journĂ©e et Ă  plus tard ... elvy C'Ă©tait Anne de Bretagne, duchesse en sabots, Revenant de ses domaines, en sabots mirlitontaine Ah ah ah ! Vivent les sabots de bois !" Effacer | Alerte: Modifier | RĂ©pondre | RĂ©pondre en citant | Retour: Nausica (3061 messages) 14-09-04, 18:05 (GMT) 18. "RE: ArrĂȘter de fumer et blabla"
Attention, Ă  ne pas confondre ! Pour les sujets ou articles dits homonymes, voir sabot. Une paire de sabots ici en saule Le sabot est une chaussure en bois. Il est fabriquĂ© par un sabotier. Jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, en milieu rural presque toute la population portait des sabots en bois. Une paire de sabots en bois, en fonction du travail effectuĂ©, mais aussi des soins du porteur, ne durait souvent qu'environ quatre mois. Sommaire 1 Les bois du sabot 2 Porter les sabots 3 La fin du sabot 4 Autour des sabots Chansons populaires Danse des sabots Expressions 5 Source Les bois du sabot[modifier modifier le wikicode] Les modĂšles courant de sabot Ă©taient fabriquĂ©s en bois local. On utilisait l'acacia, l'aulne, le bouleau, le chĂątaignier, le frĂȘne, le hĂȘtre, l'orme, le pin, le sapin, le saule, le tremble. Le saule Ă©tait destinĂ© aux utilisateurs travaillant dans un milieu humide. Le peuplier convenait aux personnes travaillant dans les terrains glissants car les semelles des sabots faits en ce bois tendre Ă©taient vite incrustĂ©es par des petits cailloux qui les rendaient antidĂ©rapantes. Dans certaines rĂ©gions on fabriquait des sabots avec du bois d'arbres fruitiers ; cerisier, pommier, poirier. Les modĂšles destinĂ©s aux jours de fĂȘte ou au dimanche Ă©taient fabriquĂ©s avec du merisier ou du noyer. Le dessus Ă©tait dĂ©corĂ© par gravure. Le bois Ă©tait teintĂ© en se servant du noir de fumĂ©e ou du jus d'airelle. Ils pouvaient ĂȘtre enduits de cire. GĂ©nĂ©ralement les sabots des hommes et des garçons Ă©taient noirs ; ceux des femmes Ă©taient peints en rouge, rose ou jaune. Porter les sabots[modifier modifier le wikicode] Certains pouvaient ĂȘtre munis d'une laniĂšre de cuir ce qui rendait la marche plus confortable. Pour ceux qui travaillaient dans des terres collantes, on fixait sur le sabot des tiges en cuir qui remontaient sur la jambe comme une sorte de guĂȘtre et Ă©vitait de laisser son sabot dans la boue. Il Ă©tait conseillĂ© de prendre un sabot de la pointure supĂ©rieure Ă  celle du pied, car en sĂ©chant le sabot rĂ©trĂ©cissait. Le sabot ne s'adapte pas Ă  la morphologie du pied contrairement aux chaussures en cuir. Il faut donc trouver le sabot qui convient Ă  son cou-de-pied. Un bon sabot ne doit pas provoquer des durillons. Un Ă©colier en sabot. Allemagne 1948 Pendant la belle saison » le sabot est utilisĂ© pieds nus. En hiver, l'utilisateur glissait une poignĂ©e de paille d'avoine plutĂŽt que de blĂ© cette derniĂšre Ă©tant plus dure et moins chaude. On tressait une poignĂ©e de paille quelques entrelacs seulement puis on glissait la paille dans le sabot. La partie tressĂ©e Ă©tait situĂ©e au niveau du talon. La partie non tressĂ©e Ă©tait recoupĂ©e pour s'ajuster Ă  l'espace interne du sabot. On pouvait aussi utiliser des chiffons. Cela gardait la chaleur corporelle et Ă©vitait l'entrĂ©e d'air froid. Notons que le bois est un bon isolant. La fin du sabot[modifier modifier le wikicode] L'emploi du sabot par les agriculteurs a fortement diminuĂ© aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale. Les soldats, pour la plus grande partie des ruraux, avaient pris l'habitude de porter dans les tranchĂ©es des godillots en cuir. Les premiĂšres bottes en caoutchouc sont dues Ă  l'industriel Hiram Hutchinson, qui en 1853, fonde Ă  Montargis une usine qui produit des bottes sous la marque À l'aigle ». Notons qu'il existe toujours des sabots en caoutchouc. Aujourd'hui les sabotiers travaillent surtout pour fabriquer des objets en bois vendus aux touristes. Pour la fabrication des sabots voir sabotier. Autour des sabots[modifier modifier le wikicode] Chansons populaires[modifier modifier le wikicode] La duchesse en sabot, faisant allusion Ă  Anne de Bretagne, duchesse de Bretagne et deux fois reine de France. En passant par la Lorraine, une vilaine c'est-Ă -dire une paysanne porte des sabots et rencontre trois capitaines qui la mĂ©prisent mais elle sera Ă©pousĂ©e par le fils du roi. Danse des sabots[modifier modifier le wikicode] Bolchoi, La fille mal gardĂ©e Expressions[modifier modifier le wikicode] Dormir comme un sabot Avoir le sommeil profond. Avoir du foin dans ses sabots ĂȘtre comparĂ© Ă  un paysan riche Voir venir quelqu'un avec ses gros sabots Deviner les intentions d'une personnes peu maligne Ne pas mettre ses deux pieds dans le mĂȘme sabot Être dĂ©brouillard Source[modifier modifier le wikicode] La France en hĂ©ritage. GĂ©rard Boutet. Omnibus. 2012 Les chaussures ‱ Tous les articles de Vikidia
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